Qui sont les Psy ? Chapitre III, « le Psychiatre ».

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie Paris 9, Paris 8, Paris 17, Paris 18

Le psychiatre a suivi le parcours commun des études de médecine, plus une spécialisation en internat de psychiatrie. Il est donc le seul titre officiel qui peut légitimement s’accompagner de celui de « docteur », au sens de docteur en médecine. De ce fait, le psychiatre est aussi le seul dont la pratique peut entraîner un remboursement par la Sécurité Sociale. Néanmoins, il faut savoir que la fonction principale du psychiatre est celle du diagnostic support aux traitements des symptômes par les médicaments. En général son approche est donc médicale et axée sur une chimiothérapie (traitement par les molécules chimiques, anti-dépresseurs, anxiolytiques, psychotropes divers…). Ces molécules agissant directement sur le psychisme des êtres humains, il s’agit donc bien d’un travail de soin psychique.

Cependant, certains rendez-vous chez le psychiatre peuvent alors prendre l’allure d’un questionnaire de santé avec finalement un renouvellement ou un maintien d’ordonnance. Ceci peut avoir aussi toute son utilité médicale, mais ne répondra pas à votre attente si c’est d’une psychothérapie dont vous avez besoin. La chimiothérapie et la psychothérapie peuvent cependant être complémentaires et même quelquefois tout à fait nécessaires. Il suffit de garder à l’esprit (là c’est mon avis personnel…) que la médication devrait être destinée à une facilitation, une aide momentanée, une béquille nécessaire lors d’un passage plus ou moins difficile de votre vie, et non pas comme une fin en soi, ou un remède absolu qui sinon dans certains cas risquerait de vous enfermer à vie dans une consommation médicamenteuse.

Il faut aussi savoir, néanmoins, qu’en fonction de son parcours personnel et de cursus supplémentaires à ses études de base, le psychiatre peut lui aussi comme le psychologue, proposer d’autres types de psychothérapies comme par exemple la psychanalyse, l’hypnose ou n’importe quelle autre méthode issue de formation en organismes privés (Gestalt, Sophrologie, etc.). On peut donc rencontrer un psychiatre psychanalyste ou un psychiatre somatothérapeute, bref un psychiatre peut être aussi psychothérapeute si c’est le choix qu’il fait.

N’ hésitez pas à demander des précisions pour être plus au clair avec le travail auquel vous pouvez vous attendre.

 (à suivre… « Qui sont les Psy? » Chapitre IV « le Psychanalyste »)

Qui sont les Psy ? Chapitre II, « le Psychologue ».

Pascal Acklin Mehri Psychologue Paris. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Avec le titre de médecin psychiatre, celui de psychologue fut longtemps en France parmi les deux seuls titres officiellement reconnus et délivrés par l’institution universitaire. Les choses ont à peine changé depuis…

Aujourd’hui le psychologue est titulaire d’un diplôme universitaire  ou de certaines écoles privées habilitées par l’État. Mais quel que soit le lieu en France où vous l’obtenez, ce diplôme nécessite cinq années d’études après le Bac. Il s’agit d’une formation spécifique de la relation d’aide et d’écoute psychologique qui peut néanmoins prendre des directions et des spécialisations plus spécifiques selon les institutions où vous les obtenez.

Ainsi, si ce diplôme est une bonne première base pour devenir psychothérapeute, tous les psychologues ne font pas forcément ce choix de carrière. C’est pourquoi, en plus de la dimension initiale de soin psychique, il existe des embranchements particuliers comme ceux des psychologues du travail, psychologues scolaires, psychologues spécialistes du recrutement, ou encore psychologues de la recherche scientifique. Une fois ce type de direction professionnelle choisie, il y est rarement question de pratiquer des psychothérapies.

Donc, si et seulement si, il choisit de diriger sa pratique dans la direction du soin et de la thérapie, le psychologue peut proposer des psychothérapies. À partir de là, les approches thérapeutiques qui en découlent dépendent du cheminement personnel du praticien et aussi des courants de pensée théoriques qui traversent son université, ou son école (comme par exemple psychanalytique ou comportementaliste…).

Vous le voyez, sur la base d’un diplôme relativement similaire dans sa base, la proposition de thérapies peut donc être très variée d’un psychologue à l’autre. Et alors un psychologue peut être un thérapeute gestaltiste ou un thérapeute psychanalyste ou encore un hypnothérapeute. Se renseigner sur le courant thérapeutique choisi par le psychologue qui se dit psychothérapeute peut constituer une information complémentaire, susceptible de vous aider à faire le choix de votre psychothérapie et de son praticien.

 (à suivre… « Qui sont les Psy? » Chapitre III « Le Psychiatre »)

Qui sont les Psy? Chapitre I

Psy sur Paris. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie Paris 9, Paris 8, Paris 17, Paris 18

Lors de votre recherche pour un accompagnement thérapeutique adéquat pour vous, une des premières questions qui se pose à l’apprenti-patient concerne la nature du psy qu’il souhaite rencontrer. Vers quel psy dois-je me tourner si je n’y connais rien à l’avance ? Voici une série d’articles qui devraient vous aider !

Psy est le terme général, celui que l’on utilise pour englober l’ensemble de ceux qui font profession de travailler avec le psychisme humain. C’est un terme court et punchy qui augmente le flou et favorise les amalgames et perceptions fantaisistes de ces métiers. « Psy » est le raccourci de termes aussi variés que sont psychologue, psychiatre, psychanalyste et psychothérapeute. Tous ces métiers se recoupent par certains aspects et se différencient par beaucoup d’autres. Avoir une idée un petit peu plus claire de ces différences peut aider à chercher et trouver le bon psy pour soi-même.

Si vous recherchez une psychothérapie, on dit aussi « faire une thérapie », la catégorie de professionnels «psy» que vous allez choisir aura bien sûr une incidence sur le type d’accompagnement que vous aurez. Notez que comme dans le langage courant on peut utiliser l’abréviation « thérapie » pour psychothérapie, comme l’abréviation « thérapeute » pour psychothérapeute. Dans ce cas, on peut compléter avec un autre mot (ex. : thérapeute pour enfant, ou thérapie de couple…) pour éviter les confusions éventuelles. Après tout, un vétérinaire est aussi un thérapeute, comme peuvent l’être un médecin ou un podologue.

Néanmoins, gardez toujours à l’esprit, que quels que soient la méthode ou le métier « psy » vers lequel vous irez, en définitive la partie capitale, pour le succès d’une thérapie, résidera avant tout dans la relation que vous aurez avec le praticien. Alors, bien avant le titre ou les diplômes, faites confiance à votre ressenti, il est le plus souvent le meilleur guide qui soit.

(à suivre… « qui sont les Psy? » Chapitre II « le Psychologue »)

Une Vie en Sens Interdit!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Certains moments de la vie peuvent ressembler à une véritable impasse. Quelle que soit la manière dont on envisage la situation, il semble alors qu’aucune solution ne semble praticable et qu’un mur infranchissable nous attende à chaque tournant.

Imaginez un instant que ce que vous croyez percevoir tout autour de vous à 360 degrés dans le présent ou le futur proche n’est pas la réalité mais une certaine perception de la réalité. Comme si vous aviez un projecteur sur la tête et que le monde extérieur devienne un écran géant pour la projection de vos représentations intérieures.

Ces représentations intérieures sont aussi variées qu’insidieuses et elles vous soufflent secrètement à l’oreille :  » tu es bon à rien… tu n’as pas le droit à l’erreur… tu dois être le meilleur sinon rien… tu n’es pas compétent… trop ceci…. pas assez cela… dans la vie on ne peut pas tout avoir… la vie n’est pas une partie de plaisir… personne ne croit en toi… pour qui te prends-tu… tu ne mérites pas mieux…. mes parents n’accepteront jamais… je n’aurai jamais le temps… l’argent… le talent… etc. « , la liste est infinie et spécifique à l’histoire personnelle de chacun.

Ainsi, aussi étonnant et peut-être contre-intuitif que cela puisse paraître, tous les obstacles que vous percevez si réels en face de vous y compris les comportements ou jugements de vos proches, tous ces obstacles peuvent être en fait la forme concrète, projetée sur le réel, de tous vos obstacles intérieurs.

Ces obstacles intérieurs sont souvent inconscients et agissent de manière invisible comme le programme d’un ordinateur. Mais en prenant conscience du programme vous pouvez alors en même temps réaliser que ce n’est qu’un programme et non pas une loi divine infranchissable. Et donc si ce n’est qu’un programme on peut commencer à le modifier volontairement.

Je ne me lasse pas de voir la surprise des personnes quand elles voient se lever comme par miracle certains de ces « obstacles » qui semblaient si longtemps incontournables et ne le sont plus du tout…

à lire aussi : »Choisir sa voie, changer de chemin de vie! »

Quel que soit votre âge, il n’est jamais trop tard!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Ce que j’ai découvert en travaillant avec les personnes âgées, c’est que même à 90 ans passés, il n’est jamais trop tard. Ce que j’ai déjà expliqué sur l’enfant intérieur est valable quel que soit votre âge. Dans la pathologie de la démence sénile ce sont justement souvent les comportements infantiles qui reprennent le dessus lorsque la personnalité adulte est déstructurée. Comme si l’enfant malgré les années avait attendu son moment pour s’exprimer de nouveau. D’ailleurs, même sans démence, avec la vieillesse la question de la dépendance revient progressivement comme celle que l’on a quittée au sortir de l’enfance…

Bref, ce que j’essaye de dire ici est qu’il n’est pas la peine d’espérer échapper à un phénomène qui nous accompagne tout au long de notre vie, mais l’avantage du coup, c’est qu’il est toujours possible de s’y mettre quel que soit l’âge. Nos blocages, nos traumas, nos émotions refoulées et nos souvenirs difficiles non digérés, nous accompagnent jusqu’au bout du chemin.

Ne vous étonnez pas si, quand vous prenez le temps de l’écouter, un grand vieillard puisse se mettre à pleurer ou souffrir d’une peine de coeur d’adolescence comme s’il était encore en train de la vivre. L’émotion est intemporelle et se fout complètement du temps et de la distance.

Et du coup, encore une fois, il n’est jamais trop tard pour relâcher, partager, élaborer et mieux assimiler un événement qui nous a perturbé(e) tout au long d’une vie. J’ai connu certaines de ces personnes âgées assommées d’antidépresseurs comme autant de barrages artificiellement posés sur différents deuils dont ils n’ont jamais pu vivre et métaboliser les flux émotionnels douloureux.

D’autres encore shootés aux antidouleurs, pour des souffrances corporelles impossibles à éteindre sans surdose de médicaments. Pourtant ces mêmes personnes oubliaient leurs plaintes physiques ou leur dépression, au moins momentanément, dès qu’elles se sentaient enfin en mesure d’aborder et partager honnêtement, sans lamentations, les différentes souffrances psychiques endurées dans leur longue vie.

Bien sûr, métaboliser sa souffrance c’est avant tout la vivre dans un partage thérapeutique, et tout le monde ne fera pas ce choix de soulever un couvercle si longtemps refermé. Mais ce choix reste possible quelque soit l’âge car les mécanismes thérapeutiques restent les mêmes. Ce n’est pas une question d’âge, mais de décision personnelle et de choix, de vouloir changer quelque chose à la courbe de son destin pour se donner une seconde chance de mieux vieillir.

à lire aussi : « Une Vie en Sens Interdit! »

Choisir sa voie, changer de chemin de vie!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Changer l’orientation de sa vie !

Pour ses études, un changement de travail, son couple, son chemin de vie… quelquefois les choses sont loin d’être claires, on peut sentir que rien ne va plus, que l’on navigue déjà depuis longtemps à quinze centimètres de ses chaussures, ou que l’on avance à reculons (ce qui peut être cause de grande fatigue voire de petite ou grande dépressions)…

Quelque chose à l’intérieur sait que cela demande à être autrement mais impossible de sortir du scénario et d’entrevoir ce que cet « autrement  » pourrait être. C’est souvent au moment où cette poussée profonde de l’Être devient intenable, que l’écart entre Soi et sa vie n’est plus possible à accepter, que l’on se décide à trouver de l’aide chez un psychothérapeute. En tous les cas, beaucoup de gens ont croisé mon chemin de thérapeute de cette manière.

Au cours de ma pratique rien ne m’a jamais fait plus plaisir que d’observer et d’accompagner la naissance et l’évolution de nombreux tournants choisis et assumés vers des choix toujours plus chargés de sens et de valeur existentielle. Là encore quel que soit l’âge, de 17 à 90 ans, tout est possible…

Bien sûr, le changement ne s’opère pas tout seul sans le travail personnel que chaque personne va progressivement faire sur elle-même. Des prises de conscience sont nécessaires et un examen plus approfondi, au-delà des apparences premières, oblige à prendre le temps du recul. Et surtout, de fil en aiguille, le moment clé de la thérapie est l’entrée dans l’analyse, la reconnaissance, et l’acceptation des différents niveaux de responsabilité qui nous impliquent dans cette réalité que nous vivons actuellement, même si on est persuadé(e) de n’y être pour rien.

Ici il ne s’agit absolument pas de faute ou de culpabilité à avoir concernant ce qui nous arrive mais plutôt de reconnaître le sens que cela pourrait prendre si l’on choisit de regarder les choses en face. Ceci est valable autant pour une situation d’échec aux études qu’un licenciement, un standby professionnel longue durée ou d’une situation de couple qui s’enlise.

Il n’est pas facile, qu’elle(s) que soi(en)t la ou les conjonctures extérieures indépendantes de sa volonté, de regarder d’abord sa propre responsabilité en face. Il n’est pas facile de reconnaître que l’on est beaucoup plus impliqué dans nos propres impasses que ce que l’on veut bien imaginer. Mais là où je redeviens responsable, je peux aussi recommencer à agir et faire ce travail, c’est petit à petit reprendre le pouvoir sur la direction de sa vie et ne plus la subir en victime impuissante à en changer le cours…

Tout cela demande le courage de vouloir reprendre les choses en main et d’accepter de se faire aider pour cela. Car même si vous serez au final le seul artisan de vos changements, le point de vue plus distancié du psychothérapeute peut réellement vous aider à adopter une vision radicalement différente sur votre situation. Quelquefois, pour ne plus avoir le nez contre le mur, il suffit de s’arrêter un moment de foncer tête baissée, d’accepter de se laisser guider sur la colline d’à côté et d’ouvrir les yeux sur le paysage qui s’offre alors au-delà du mur. Une fois cette étape franchie, votre créativité naturelle peut vous permettre de tisser enfin des solutions à votre mesure.

Ce que je raconte là n’est pas une vision idéalisée dans le monde des Bisounours où soi-disant « celui qui veut peut »; il ne s’agit pas de volonté ou d’efforts, mais vraiment plutôt du courage de se regarder en face y compris dans ce qui nous plaît le moins de nous-même. Il s’agit souvent de ce qu’on a passé secrètement beaucoup de temps et d’énergie à vouloir éviter de confronter, y compris nos parties d’ombre mais aussi nos plus belles aspirations enfouies.

Une fois que l’on re-connecte de cette manière avec cette vérité intérieure faite d’ombres et de lumières, soigneusement cachées, le reste n’est plus qu’une affaire de temps. Le choix du chemin redevient plus intuitif et les obstacles deviennent autant de possibilités d’inventer de nouvelles solutions pour les dépasser.

à lire aussi : »Quelque soit votre Âge, il n’est jamais trop tard! »

L’Ombre et la Lumière de nos émotions ! Chapitre II

Gestion des Emotions. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Emotions, Ombres et Lumières, Chap II.

Pour garder la métaphore de la palette du peintre, il peut être très créatif de choisir quelquefois certaines couleurs plutôt que d’autres pour peindre différentes parties de sa vie. Mais il en est tout autrement lorsque le choix des couleurs est limité par des interdits. Dans ce cas on ne parle plus de choix, cela devient une obligation, quelque chose qui s’impose à vous souvent de manière invisible mais avec pour répercussion de limiter singulièrement la texture et la qualité de votre vie.

On pourrait ainsi associer un certain nombre de personnalités et de comportements en rapport avec le type de couleurs émotionnelles qui seront secrètement autorisées ou pas depuis l’enfance à être exprimées. Imaginez par exemple que la colère soit éliminée de cette palette pour son association avec une vision négative du conflit. Sans la possibilité de se mettre en colère ou de montrer de la colère, la peinture qui en ressortirait serait alors sans reliefs car sans ombres, ce qui serait à peu près la description que l’on ferait de quelqu’un de trop gentil, de trop aimable et incapable de dire non ou de contredire par exemple.

De la même manière si la tristesse était refoulée pour son association avec une vision dégradée de la dépression, il deviendrait difficile de faire des deuils chaque fois qu’une perte arrive dans notre vie. Pas de possibilités de vivre vraiment sa tristesse selon un temps nécessaire à chacun, et l’on se retrouve dans un paysage de vie où les ralentis, les pauses, les temps d’intégration du bon comme du mauvais sont impossibles à faire. Certaines vies sont ainsi dans des courses et des suites d’actions sans fin où seuls les accidents, la maladie ou la mort arrivent enfin à poser une limite.

Dans cette même logique, si je ne peux pas exprimer mes souffrances, même celles de la vie quotidienne, parce que je l’associe à de la plainte et de la faiblesse, je peux aussi complètement passer à côté de mon besoin de demander de l’aide de temps en temps pour négocier certains passages plus difficiles de ma vie. Certaines personnes sont ainsi enfermées dans leur image d’invulnérabilité alors même qu’elles souffrent secrètement de ne jamais pouvoir être vulnérables et soutenues. Ce sont souvent les même qui soutiennent par ailleurs beaucoup de personnes autour d’elles…

Bien sûr, je trace ici ma réflexion à gros traits, et il sera possible de décliner tout cela en mariant les différents refoulements émotionnels et leurs effets pour décrire les traits d’une infinie variété de personnalités… Néanmoins notre exposé pose les bases d’un changement possible à partir de l’expression de toutes ces répressions dans le cadre d’une relation de confiance comme celle que l’on peut vivre avec le bon thérapeute pour soi.

Il faut enfin, pour réussir ce travail sur les émotions, en finir avec la notion de faute et de jugement moral qui nous abîme en même temps qu’elle surnourrit nos sentiments de culpabilité. Pour moi la Lumière que certains appelleront « énergie de vie », ou « énergie divine » ou pourquoi pas « l’âme ou l’être profond », n’est pas dans la clarté du jour, pas plus que l’inconscient, les désirs ou les pulsions ne sont dans la noirceur.

La lumière intérieure d’un être est présente en tout lieu et en toute place même dans les recoins les plus cachés de nos pulsions et de notre psyché. Les émotions sont un véhicule de cette lumière intérieure. Ainsi il n’existe rien, ni colère, ni jalousie, ni haine, ni honte, ni culpabilité, aucune émotion qui ne mérite d’être ressentie, exposée et partagée pour enfin s’autoriser à faire la paix avec Soi.

A suivre… (Nos émotions entre ombre et lumière « entre expression et passage à l’acte », Chapitre III)

L’Ombre et la Lumière de nos Émotions, Chap I.

Gestion des émotions entre Ombre et la Lumiére. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Nous sommes nés avec une palette de couleurs émotionnelles qui nous permet d’appréhender le monde d’une manière infiniment variée. Le bébé le vit naturellement sans avoir à le penser, mais très vite au contact avec ses proches, sa culture, sa religion ou sa société, certains interdits se mettent en place. Ce ne sont pas forcément des interdits énoncés clairement, mais un enfant comprend vite si la manifestation d’une émotion va déranger ou au contraire déclencher de l’approbation. C’est alors qu’une grille de lecture du Bien et du Mal vient se greffer de manière plus ou moins profonde et plus ou moins dictatoriale selon notre histoire et notre contexte de vie.

Ainsi certaines émotions vont être comme progressivement estampillées, tatouées d’un symbole négatif qui entraîne leur mise à l’ombre chaque fois qu’elles se présentent. De là toute une série d’événements naturels pour l’enfant risque d’être refoulés, comme la jalousie, la frustration, la colère, la haine, la honte… car elles ne sont suivies en général d’aucun accompagnement positif.

Imaginez un ballon intérieur qui se remplirait au fur et à mesure où, au lieu de trouver une voie de souffle et d’expression vers l’extérieur, les émotions s’accumuleraient en nous. Car c’est bien ainsi que ce construit notre part d’ombre, par accumulation cachée de tout ce qui n’aurait pas le droit d’aller vers la lumière, c’est-à-dire d’être exprimé au grand jour.

Un réservoir trop plein, un barrage prêt à craquer demande avec les années qui passent beaucoup d’énergie à contrôler, et cette énergie perdue à tenter de museler une partie de Soi-même peut être la cause d’un grand nombre d’effets secondaires, allant de symptômes corporels, en passant par des blocages de vie, jusqu’à la dépression.

Cela peut aller dans certains cas jusqu’à nous transformer en une cocotte-minute pouvant à chaque instant imploser à bas bruit (maladies diverses, burn out et/ou dépression…) ou exploser (déflagration de colère, de violence ou de larmes incontrôlées par exemple…)

Le travail thérapeutique ici, dans un cadre enfin non jugeant et non moralisateur, consiste à rétablir le contact et l’équilibre entre l’ombre et la lumière. Il s’agit de ne plus continuer à les traiter comme deux entités opposées, mais comme parfaitement liées l’une à l’autre. Anges déchus ou Ange de lumière deux devenirs d’une même source pure que sont les émotions de l’enfance avant qu’un jugement castrateur ne vienne se poser sur celles-ci.

 (à suivre… « Nos émotions entre ombres et lumières » Chapitre II)

Et si, dans le Couple, chacun était responsable de lui-même à 100%?

Psychothérapie de couple, thérapie de Couple. Pascal Acklin mehri, 7 rue Pierre Haret, Paris 9
Cabinet de Psychothérapie Paris 9, Paris 8, Paris 17, Paris 18

Le Couple

Une des premières choses que je dis aux couples que je rencontre, c’est que chacun des individus du couple est à 100% responsable de ce qu’il vit, c’est-à-dire de la manière dont il vit une situation, comment il se la représente et comment il suppose ou projette la manière dont le partenaire perçoit et vit la situation.

Il ne s’agit absolument pas ici de discours sur la faute, chacun est responsable de ses actes. Mais même en cas d’adultère, si celui ou celle qui a été voir ailleurs est totalement responsable pour ses actes, il n’empêche que la manière individuelle de vivre la situation est complètement personnelle. Dans le cas d’une relation hors couple, on pourrait être surpris de l’infinité de manières de vivre, de traverser et de transformer la situation selon le couple qui la vit. Il en est de même pour toutes les situations d’impasse du couple, quelles que soient les formes que cela prend.

En fait, la première et principale impasse pour le couple réside justement, quelle que soit la situation, dans cette tentative plus ou moins consciente de répartir les points et un supposé pourcentage de faute. Dès que l’on est dans cette configuration de pensée, le sempiternel renvoi de reproches et de sentiments d’injustice est le nerf de tous ces scénarios biens rodés qui mènent systématiquement à des impasses plus ou moins violentes de la communication.

De ce point de vue, même si notre ego risque de refuser au moins au début cette idée, « 100% de responsabilité (responsabilité et non pas faute…) sur ce que chacun vit, replace l’équation de la communication sur une base beaucoup plus prolifique et bien plus saine.

Pour résumer, le scénario inconscient de l’individu qui a mal, qui souffre plus ou moins ouvertement, peut facilement tourner à « oeil pour oeil, dent pour dent ». Dans le couple cette attitude va alors être relayée en miroir où les deux deviennent prisonniers de leur propre reflet, leurs propres blessures intérieures, leurs propres peurs. Le travail avec un tiers, avec cette idée maîtresse développée plus haut, permet de commencer à se confronter à ce qui se passe vraiment pour l’autre. Et, au-delà des suppositions et projections qui nourrissent nos sentiments de non-amour, au delà de tous ces sentiments d’incompréhension et d’injustice, cette prise de conscience d’une responsabilité pour soi-même, nous permet de toucher à la vraie nature des sentiments d’affection réels qui se cachent le plus souvent derrière tous les systèmes de défense et d’agression.

 P.A.M

A quoi sert la Dépression ? Chapitre III.

Ecoute de la Dépression. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Dépression, Chap III.

Un autre aperçu de la dépression est son lien avec un décalage profond entre certaines perceptions subtiles, sorte d’extra-sensibilité ou sensorialité, dont on peut faire l’expérience dès l’enfance. Cela peut toucher toute sorte de domaines et donc bien sûr celui des émotions. L’on ressent des choses profondes concernant ses parents, sa famille, son environnement, sans avoir le niveau de conscience suffisant pour pouvoir en faire quelque chose et l’on ressent en même temps le niveau de conscience ambiant qui permettra ou non d’accompagner l’élaboration de ces perceptions.

L’on ressent que certaines choses sont cachées, tabous, gênantes, ou encore en désaccord avec les principes, les lois ou la culture ambiante. L’on ressent que ce que l’on perçoit confusément, les vérités qui nous habitent et qui demandent à être explorées entrent en contradiction ou risquent de déstabiliser les systèmes établis. Tous cela n’est pas conscient, mais le malaise peut grandir en âge à mesure que l’on passe les étapes de l’enfance. Il peut alors s’installer un décalage avec ce que l’on sent vrai en Soi, sans trouver d’accompagnement bienveillant ou tout simplement ouvert à cet inconnu que l’on souhaite explorer. On s’écarte alors de sa vraie nature pour adhérer au système ambiant pour une question de survie, parce que cela n’est pas possible autrement, pour ne pas fâcher nos parents, ne pas les perdre, parce que l’on n’a pas tout seul la conscience et la force suffisantes pour l’explorer seul(e) ou chercher ailleurs l’accompagnement nécessaire. Ce décalage, dès l’enfance, souvent dans l’adolescence, ou plus tard dans la vie d’adulte, finit par créer un écart trop important entre le Moi et le Soi. Il s’agit d’un écart entre notre partie adaptée (avec pour coût existentiel la répression de notre créativité vitale) et notre être plus profond qui demande encore à se réaliser.

Cet écart dont le maintien est extrêmement coûteux en énergie, peut entraîner la dépression. C’est-à-dire la perte de sens de sa propre existence, à quoi bon continuer dans une direction de vie qui mène à une contre-réalisation de soi-même. La dépression devient le symptôme de l’écart de plus en plus flagrant entre le Moi et le Soi. C’est cet écart, qui est « pathologique » et mortifère, et pas la dépression elle-même, qui est alors en fait un signal d’alarme d’une déviation existentielle profonde, de l’impossibilité de découvrir, de suivre, d’explorer sa vraie voie.

Une fois enfermé et récupéré socialement par la psychopathologie, le sujet est identifié et s’identifie à un dysfonctionnement, alors que justement la dépression montre au contraire que le système naturel intérieur fonctionne très bien en signalant de plus en plus fortement que l’on fait fausse route en essayant de suivre et de s’intégrer désespérément dans une voie d’existence qui n’est pas la sienne.

Lorsque l’on se coupe le doigt, ce n’est pas la douleur qui est le problème, mais la coupure sur laquelle elle vient attirer l’attention, et c’est cette coupure qu’il faut alors soigner… De la même manière la dépression n’est pas le problème, c’est un système d’alerte particulièrement adapté aux personnes ayant une sensibilité suffisamment forte pour détecter, sans pouvoir l’assumer ou le comprendre, une vie bien plus complexe et riche en possibilité que ce que les modèles ambiants veulent bien décrire.

Ainsi, souvent, j’ai pu constater que des personnes dépressives que j’ai rencontrées se percevaient comme vides et inadéquates, inadaptées, dans une vision négative d’elles-mêmes, alors même que progressivement la thérapie nous menait à une prise de conscience de plus en plus évidente qu’au contraire du vide il y avait et depuis toujours un grand « plein » en eux attendant depuis longtemps de pouvoir enfin être exprimé, « conscientisé » et réalisé dans des choix de vie plus personnels et pas toujours conformes aux normes sociales imprimées et intégrées en eux.

Là encore l’accompagnement thérapeutique, ouvert sur le possible et l’inconnu, peut faire toute la différence avec une vision moins sclérosée de ce que la dépression cherche à mettre en clarté.

 (à relire… « la dépression » Chapitre I)