Angoisse, à quoi tu sers? Chap III

Accompagner sa peur, gérer son Angoisse. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychothérapie de l'angoisse, gestion du stress
Rencontrer un Psychologue Holistique, Psychothérapie Psycho-Corporelle. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Comment faire Avec votre Angoisse ? Chapitre III

À un certain moment il faut considérer l’angoisse comme une alliée, qui détient une somme d’informations qu’elle cherche à nous délivrer; moins on veut l’écouter, plus on veut la fuir, et plus elle va se faire entendre, car les messages en question sont capitaux pour la conduite de notre existence. (Bien sûr s’écouter est, pour beaucoup d’entre nous, quelque chose qui doit patiemment se réapprendre…) Du coup ce qui pourrait passer en douceur, si notre écoute de nous-même, notre bienveillance pour nous-même était au niveau adéquat, va devenir une sirène qui nous crie douloureusement dans le corps qu’il est temps de ne plus faire la sourde oreille….

Écouter son angoisse, c’est tout le contraire de la subir en espérant qu’elle se taise le plus vite possible. Mais, pour écouter son angoisse, deux conditions de base sont nécessaires :

  1. Un minimum de prise de conscience qu’il y a bien quelque chose à entendre derrière le bruit apparent. Ce qui implique la volonté d’aller explorer dans une attitude très différente beaucoup plus proche de la curiosité que de la peur, la fuite, la tétanie ou la lutte.
  2. Un espace de sécurité suffisant (condition sine qua non!) pour pratiquer cette exploration dans les meilleures conditions possibles. Il faut pour cela un temps et un lieu où vous ne serez ni en danger, ni dérangé, ni jugé, ni en obligation d’action quelle qu’elle soit. Si vous pouvez en plus partager en vous sentant sereinement accompagner vous avez alors la clef maîtresse de ce qu’est une psychothérapie.

Le travail se fait alors comme une exploration spéléologique dans le partage, la parole et la descente de plus en plus profonde dans les sensations du corps, quelles que soient ces sensations même les plus désagréables. L’on revit en général de l’intérieur, assez facilement, son angoisse rien qu’en évoquant à son esprit la ou les situations anxiogènes. La différence avec ce que l’on subit habituellement s’est qu’on le fait ici volontairement, loin de toute réalité factuelle anxiogène et sans qu’il n’y ait aucune conséquence particulière autre que la possibilité d’apprivoiser tranquillement les sensations dans le corps. Quand je dis « pas de conséquences particulières », cela implique que vous n’avez pas à supporter en plus ce que ces crises peuvent habituellement entraîner dans la relation avec les autres. Ni leurs réactions de protection, ni leurs incompréhensions, ni leurs peurs ou leurs violences réactionnelles, ni leurs indifférences, ni même vos tentatives éventuelles de cacher vos crises pour vous protéger ou les protéger de toutes ces conséquences réactionnelles.

Ensuite seule l’expérience peut vous aider à comprendre de l’intérieur les résultats et l’intérêt de ce dispositif d’écoute thérapeutique. En effet, il n’est pas simple d’expliquer ce que l’on retire de ce type d’écoute et de partage dans son corps, car c’est un peu comme tenter de décrire le goût d’une pomme, le seul moyen de savoir s’est d’essayer. Dans notre cas c’est seulement essai  après essai, étape par étape, que l’on va percevoir le changement progressif mais radical que cela peut entraîner..

Par cet apprentissage et quelques années de parcours personnel (temps nécessaire à la maturation profonde de ma compréhension du phénomène), les monstrueuses boules de pétanque qui habitaient régulièrement le plexus de mon adolescence sont devenues de douces petites alertes qui sonnent aujourd’hui comme une sorte de chatouillis, qui se dissout définitivement dès que mon attention s’aiguise à leurs messages. Aussi incroyable que cela puisse paraître cela peut véritablement devenir un jeu, une excitation et même un plaisir quand l’expérience se propose à partir de cette disposition d’esprit.

Angoisse et Ouverture du Coeur !

Récemment j’ai même découvert en entrant plus profondément dans ces petites alertes d »angoisse » qu’elles se traversaient comme une porte et s’ouvraient non seulement sur un sentiment de plaisir, mais aussi potentiellement d’Amour avec un grand « A ». C’était une découverte surprenante, supérieure, profonde et déstabilisante après coup. Je n’ai connu cette ouverture du coeur par l’écoute de l’angoisse qu’une seule fois il y a un an environ et je perçois bien que c’est encore pour moi une étape que je freine à franchir de nouveau. Car comme je l’ai dit cela est déstabilisant et surtout cela change tout… C’est donc une voie que j’ai encore besoin d’explorer, mais il s’agit clairement d’un voie royale et il se pourrait bien en définitif que ce que l’on appelle « Angoisse » soit en fait un puissant message contrarié, refoulé, interdit, rejeté, repoussé, d’Amour pour Soi, la quintessence même de l’Estime de Soi!

à relire… « Qu’est ce que l’angoisse » Chapitre I

P.A.M

A quoi sert l’Angoisse? Chapitre II

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychologie de l'angoisse, Psychothérapie de l'angoisse.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Comment traverser la « Crise » d’Angoisse? Chapitre II

L’angoisse, si on la fuit, si on la mate (avec des médicaments par exemple…), si on la refoule, ou même si on arrive momentanément à la calmer (avec de la relaxation ou un travail sur la respiration par exemple…) cette angoisse est susceptible de resurgir à n’importe quel moment de manière inopportune et déclenchée par des scénarios répétitifs souvent « irrationnels » comme ceux liés à la jalousie par exemple, ou encore liés à certaines phobies, de lieux, d’objets, de situations ou d’événements précis qui ne sont pas toujours possibles à éviter. Quelquefois il est même impossible de relier les crises à quoi que ce soit d’apparemment déclencheur, ce qui nous laisse dans un désarroi et une non-maîtrise encore plus totale.

C’est un peu comme si vous viviez en permanence sur une croûte de glace qui menacerait de céder à la fois à tout instant, et en même temps par intermittence puisque la croûte se reforme après la crise. En effet, les crises, quels que soient leur fulgurance et leur niveau de violence, finissent toujours par passer d’une manière ou d’une autre. Et même si l’on a l’impression que l’on va mourir ou que quelque chose de gravissime va arriver, si l’on ne fait pas de passage à l’acte dangereux pour soi-même, l’angoisse elle même ne tue en général personne et vous vous retrouvez toujours à chaque fois vivant à la sortie du tunnel.

C’est là que peut intervenir une autre manière de percevoir le phénomène de l’angoisse

Au moment où la glace craque (quelle que soit la raison apparente) et que votre pied traverse cette couche froide pour s’enfoncer inexorablement dans un trou semblant être sans fond (sur le moment), vous glissez, et vous perdez l’équilibre en parallèle avec une peur grandissante pouvant aller vers une éventuelle panique. Pourtant c’est aussi un moment qui vous apprend quelque chose. Cela pourrait vous faire prendre conscience que, si la crise est violente, c’est aussi parce que vous marchez, même sans vous en apercevoir, en permanence et peut-être depuis longtemps, sur une couche de glace et non pas sur une sol intérieur plus solide. Or quand le pieds traverse, c’est peut être donc aussi qu’il est à la recherche de ce sol plus solide qui existe quelque part un peu plus loin, un peu plus bas sous cette glace.

Ainsi, si la crise vous amène momentanément et par intermittence à un niveau 10 sur l’échelle de l’anxiété, vous pouvez commencer à prendre conscience que cela veut aussi dire que vous êtes en permanence déjà à un niveau 2 ou 3 d’anxiété et de stress, comme un fond sonore invisible qui vous accompagne dans votre vie quotidienne, comme une habitude, tout au long de vos journées et même de vos nuits. Ce que je suis en train de dire c’est que lorsque l’on est sujet à des crises régulières d’angoisse, c’est aussi souvent que l’on a en permanence les pieds sur une couche intérieure glissante et instable éloignée d’un sol plus solide, de la terre ferme et stable. Et ce n’est pas la même chose de devoir faire face à une rafale de vent quand on repose sur un sol glissant (anxiété de départ et de base à +3 en permanence) que si l’on a les deux pieds ancrés sur un sol ferme (anxiété de départ normale à 0).

Cette perception des choses implique que chaque crise est à la fois une mise en évidence de cet état d’être anxieux de départ (que vous le perceviez ou non…) et en même temps une tentative maladroite de rechercher dans la détresse, à tâton dans le noir, ce sol intérieur solide qui existe quelque part sous cette couche de glace sur laquelle vous circulez dans votre vie. Si je pouvais traverser la crise plus sereinement non pas en luttant contre, mais en cherchant à l’apprivoiser, je pourrais alors laisser mon pied finir son voyage, toucher la terre ferme et décider alors que c’est en définitive exactement là où j’ai envie d’être, non pas sur cette couche de glace dont je comprenait mal l’existence, mais sur ce sol intérieur plus ferme, plus accueillant que la crise peut me permettre d’explorer.

Le point culminant de ce que je vous expose ici, c’est que pour explorer et apprivoiser la crise d’angoisse et son potentiel d’apprentissage de Soi, il est nécessaire de pouvoir le faire dans un espace de sécurité qui, s’il n’est pas encore présent pour vous (c’est ce que vivre sur une croûte de glace veut dire…), peut être trouvé d’abord à l’extérieur, notamment dans un espace thérapeutique qui servira de base à cette exploration. Il s’agira alors de vivre sa crise d’angoisse avec toute l’insécurité qu’elle met brutalement en évidence, mais de la vivre dans un fauteuil en toute sécurité avec un accompagnement qui comprend et peut accueillir le phénomène pour permettre de le traverser et d’accueillir la destination intérieure plus stable qui vient avec cette traversée apprivoisée.

Nous verrons dans le prochain chapitre comment cet accueil se fait dans le corps et dans le partage thérapeutique, et surtout vers quel bien-être cela peut amener…

(à suivre… « À quoi sert l’angoisse » Chapitre III )

P. A. M

N.B. : Notez que je ne dis pas que les médicaments ou la relaxation, ou même le sport, ne sont pas utiles, ce sont des outils qui permettent de faire face momentanément. Mais quand ce qu’il y a derrière l’angoisse est trop important, ces outils bien que complémentaires deviennent insuffisants à eux seuls.

Symbolique du Cancer!

Symbolique du Cancer. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie Paris 9, Paris 8, Paris 17, Paris 18

Symbolique du Cancer

Ou comment vivre son cancer différemment ! Et si nous changions de point de vue sur la maladie, et si le Cancer était aussi une porte ouverte sur une part inconnue de nous-même?

Tout le monde ne va pas apprécier, ce qui est dit là va à l’encontre de toutes nos idées reçues sur la maladie et les tempêtes émotionnelles qu’elles suscitent en nous et chez nos proches. Mais pour avoir moi-même accompagné de nombreuses personnes atteintes par la maladie, je peux dire que ce dont a le plus besoin un humain, ce n’est pas de toujours plus, « lutter contre », mais avant tout de percevoir ce qui lui arrive avec un regard radicalement neuf sur la maladie elle-même…

Une des clés du changement est le changement de mentalité qui sous-tend l’accompagnement de la « maladie ». Plus la pensée est légère, accueillante et sereine (et c’est cela, qui est véritablement le plus difficile à atteindre…) et plus quelque chose a une chance de changer dans la maladie elle-même. D’abord on change le rapport à la maladie, puis peut-être alors, la maladie elle-même. Et le cas échéant c’est le rapport à la vie et à la mort elle-même qui change plus profondément, même s’il n’y a pas toujours de guérison à la clef.

Évidemment ce n’est pas toujours facile, loin s’en faut, pour ma part, je sais accompagner l’autre, mais je ne suis pas du tout certain de mes propres réactions si le moment vient d’être à mon tour confronté à ce moment radical qu’est l’expérience du cancer. Nos peurs, les vôtres, les miennes, nos ignorances face aux puissants mystères de la vie et de la mort, sont fortement ancrées en nous, et enracinées profondément dans les formes/pensées collectives extrêmement négatives et violentes qui entourent la maladie et le cancer en particulier.

Changer les mentalités à ce sujet est le premier pas, car plus il y aura de personnes qui perçoivent cette nouvelle perspective et plus la perception sociale, culturelle et médicale du cancer a une chance de changer. Et avec cela, c’est un accompagnement bien plus largement sensible, profond et serein qui ne peut qu’ouvrir les choix, les champs, l’horizon et au minimum permettre à un plus grand nombre de gens d’essayer de toujours mieux vivre avec ce qui est en train de leur arriver…

Pour tout ceux qui cherchent à comprendre, avancer, changer et évoluer avec leur Cancer…

Symbolique du Cancer par le Dr Eduard van den Bogaert

P. A. M.

Des Pères et Mères « il y en a partout »!

Des Enfants, des Pères et des Mères. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Comment ouvrir les yeux sur nos demandes intérieures, les valider par nous-même, et les ré-adresser aux bonnes personnes. Vers une autre et bien meilleure lecture de son Estime de Soi.

Des Pères et des Mères « Everywhere » !

Une des plus grandes difficultés pour avancer par rapport à ses besoins existentiels profonds, c’est d’apprendre à lâcher prise sur les personnes supposées être celles qui devraient répondre à ces besoins. En l’occurrence pour résumer, Papa et Maman.

Bébé nous naissons à notre potentiel maximal de connexion avec l’environnement, tout en étant complètement démunie et absolument dépendant des adultes qui serviront d’intermédiaires entre le monde et nous. Le type d’accompagnement et d’écoute dont nous serons entourés aura une influence capitale sur notre développement existentiel.

Sur ce plan-là, aussi blessés que certains ont pu l’être par leur enfance ou leur adolescence, la référence à une enfance parfaite est illusoire; tout le monde porte un karma d’histoire, qu’elle soit personnelle ou transgénérationelle, qui n’est jamais faite uniquement d’empathie, de bienveillance et d’accompagnement créatif, loin s’en faut. À ce sujet-là, l’histoire de l’éducation des enfants, du Moyen Âge jusqu’à nos jours est édifiante; être à l’écoute des besoins des enfants est une invention très récente dans l’histoire des hommes…

Que se passe-t-il alors lorsqu’un enfant (consciemment ou non…) ne se sent pas écouté ni accompagné dans un besoin existentiel profond ? Il arrive le plus souvent, que l’enfant en déduise que si cette écoute ou cet accompagnement n’arrive pas, c’est que ce qu’il demande, ce dont il a besoin, n’est pas valide, n’est pas légitime, n’a pas d’intérêt, est quelque chose qu’on doit maintenir sous silence, interdit, tabou, voire dangereux pour les adultes qui l’entourent. Quel que soit l’accompagnement, maladroit, inexistant, méprisant, humiliant, violent, pervers, punisseur, la conclusion reste la même : pour « survivre », « faire plaisir », « ne pas déranger », « être aimer » etc… mieux vaut peut-être faire disparaître, modifier, camoufler, refouler ce besoin qui sera donc désormais tatoué du sceau de la dévalorisation, de la disqualification, de l’illégitime, du honteux, du dégoûtant, de l’inexistant, ou encore de l’indécent etc.

Le problème, c’est que lorsqu’il s’agit d’un besoin existentiellement capital pour l’enfant, cela se résume à continuer à vivre en niant une partie essentielle de soi-même. Il arrive que l’on puisse vivre des années sans en avoir conscience, car c’est devenu une normalité pour nous-même, mais les conséquences finissent toujours par s’exprimer tôt ou tard sous la forme de symptômes dont il n’est pas toujours facile d’identifier l’origine. Certains de ces symptômes non « résolus » du vivant de la personne seront tout simplement passés à la génération suivante : « Bonne chance mon fils, bonne chance ma fille… »

Le premier traumatisme est celui de ne pas trouver l’accompagnement adéquat à la bonne évolution de son besoin, le second traumatisme plus grave encore est celui de rejeter soi-même son propre besoin ou de le vivre dans la difficulté en intégrant l’absence d’accompagnement comme une conclusion normale de son problème. Je ne peux pas l’avoir, donc je ne l’aurai jamais et si cela me remonte à la gorge, je continuerai à l’adresser aux mêmes personnes, ou au même type de personnes, qui restent dans l’impossibilité de me le donner, me condamnant moi-même à une perpétuelle insatisfaction.

Voilà donc la vraie impasse : on refoule en général nos besoins en même temps que l’absence de réponse à ses besoins, et on en reste souvent bloqué là, dans le renoncement ou la perpétuelle déception. C’est comme jeter le bébé avec l’eau du bain, si j’ose dire!

Pourtant le problème n’est pas le besoin intime profond qui m’habite depuis l’enfance, le problème vient de savoir à qui l’adresser. La plupart du temps, même quand je renonce à mes propres parents, je continue à faire mes demandes souvent à des personnes que je choisis inconsciemment pour qu’elles soient elles aussi, comme mes parents, dans l’incapacité d’y répondre (un autre membre de ma famille (frères et soeurs par ex.), mon conjoint ou ma conjointe, ou encore mon boss, mon prof, mon docteur, ou n’importe quelle figure d’autorité, etc.).

L’échec vient que, secrètement, je les choisis avec l’idée sous-jacente que la validation de mon besoin viendra de l’extérieur, et que ce sera quand et seulement quand on me le donnera que je me sentirai enfin compris, légitime et satisfait. « Wrong Number! », cette idée (souvent non dite…) à elle seule suffit pour que l’adresse soit toujours la mauvaise, et que le colis vous revienne dans la figure.

En effet, si vous voulez du pain, et que vous vous accrochez désespérément à l’idée que c’est votre boucher qui doit vous le donner, vous risquez de régulières déconvenues… Si vous vous adressez à la mauvaise personne (ou toujours au même type de personne, »et si je demandais au charcutier pour changer… ») c’est parce que dès le départ vous aviez intégré sans le savoir que vous n’aurez pas ce que vous voudrez ce qui nourrira encore plus votre rancoeur envers le pauvre boucher qui vous répète depuis si longtemps qu’il n’en a pas pour vous. Vous êtes alors condamné(e) à rejouer des scénarios fermés et répétitifs. Et quel dommage si en plus vous finissez par renoncer à votre besoin de pain (je n’adresserai plus jamais de demande à personne, c’est trop décevant, trop douloureux, toujours le même scénario, la même fin qui se répète..).

Comment faire sans les Pères et Mères de notre naissance.

Les choses commenceront à changer le jour où vous réaliserez que votre demande est légitime, que vous ne souhaitez pas y renoncer, que ce n’est tout simplement pas la bonne adresse. Il ne vous restera plus qu’à vous mettre enfin en quête d’une boulangerie à laquelle porter votre demande de pain. Dans cet exemple, ce n’est pas le boulanger qui validera votre besoin de pain, c’est vous-même, il s’en suit un processus actif, vous trouverez du pain parce que vous n’attendez plus qu’on vous l’autorise et parce que vous allez le chercher au bon endroit. Identifier « le bon endroit » est affaire de processus, de temps et de reconstruction de l’écoute et de l’Estime de Soi.

Avec l’expérience, votre estime de vous-même grandissante, vous pouvez même apprendre à vous adresser à de meilleurs boulangeries…

Notre problème devient donc:

1) Identifier mes besoins existentiels profonds insatisfaits.

2) Apprendre à les re-qualifier, les re-valoriser comme normaux et essentiels à notre bon développement futur. C’est-à-dire, prendre plus intimement conscience que les êtres humains qui étaient censés le faire, n’ont pas pu, non pas parce que cela ne valait rien, ou que « Je » ne valait rien, mais parce qu’ils avaient eux-mêmes leurs casseroles, leurs histoires d’enfance, leurs handicaps émotionnels, leurs peurs et autres points aveugles et tabous tatoués dans la chair de leur propre éducation sociale, culturelle, religieuse etc.

3) Apprendre, en même temps que la confiance en Soi, à mieux écouter, définir, et mieux adresser, ses besoins, aux bonnes personnes, c’est-à-dire dans le bon cadre et sous la bonne forme, pour que la chance de succès augmente petit à petit et que les cercles vicieux de la déception se transforme en cercle vertueux de la réussite relationnelle.

Et là, bien sûr la première personne à qui adresser votre besoin, c’est vous-même !

Le jour où vous vous validez enfin par l’écoute et l’attention que vous vous portez à vous-même (cf Qu’est-ce que l’Enfant Intérieur ?), et que dans le même temps vous lâchez réellement prise sur l’idée que vos parents sont les seuls responsables et donc les seuls à pouvoir réparer, alors seulement vous pouvez commencer à découvrir que vous pouvez trouver des Mères et des Pères partout autour de vous ! En effet, il suffit d’ouvrir les yeux pour trouver des personnes vers lesquels il est au moins partiellement possible d’adresser sa demande. Cela peut être n’importe qui, certaines de ces personnes auront à coeur de vous accompagner sur certains aspects de vos besoins, et d’autres personnes vous accompagneront sur d’autres aspects, l’important est de ne rien forcer, les demandes se font naturellement au fur et à mesure où l’on sent que la nature de la relation le permet et dans le respect de ce que chacun est vraiment prêt à mettre dans cette relation d’échange. Dans cette configuration et seulement dans cette configuration tout le monde peut y trouver son compte, il peut être aussi gratifiant d’être accompagné(e) que d’être celui qui accompagne.

Nous sommes tous les jours entourés de gens de tous âges qui peuvent, même momentanément, jouer un rôle parental sans que la personne ne devienne réellement un père ou une mère, juste quelqu’un qui s’intéresse, ou se sent pour quelques minutes impliqué(e) dans votre problématique. N’importe quelle rencontre de qualité peut jouer ce rôle dans notre vie, et s’ils ne sont plus limités à papa et maman, alors les possibilités deviennent infinies…

Alors ouvrez les yeux, ouvrez votre coeur d’abords à vous-même, et les « bonnes » personnes deviendront beaucoup plus évidentes dans votre regard renouvelé…

P. A. M.

Qu’est ce que l’Estime de Soi?

Thérapie de L'Estime de Soi. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Comment aller vers une version approfondie du Respect de Soi ou encore d’une Écoute de Soi attentive et bienveillante.

De nombreuses personnes viennent me voir en formulant leur problème sous la forme d’une baisse ou d’une faiblesse, voir d’une absence d’Estime de Soi. Je pense qu’il est nécessaire de remettre les pendules à l’heure concernant ce sujet très médiatisé de « L’Estime de Soi ».

La véritable Estime de Soi n’a rien à voir avec le fait d’être un « winner » ou une « winneuse ». Ce sont là des visions, des représentations caricaturales issues d’un monde culturel, social et économique centré sur la performance et la réussite à tout prix. À l’image de la dialectique du Maître et de l’Esclave, le « winner » ou la « winneuse » se constituent en rapport avec les « loosers » et « looseuses » qui en sont l’image miroir inverse. L’un ne va pas sans l’autre, car l’un se construit avec l’autre, et aucune dissociation n’est possible. Pour qu’un dominant se sente dominant, il faut obligatoirement qu’il y ait un dominé qui se sente donc dominé par lui.

Croyez-moi ou pas, toute personne enfermée dans cette dualité est dans une impasse existentielle qui se traduit d’un bout à l’autre de la chaîne (que l’on soit en « haut » ou en « bas »), par une recrudescence de burn-out, de problèmes cardiaques, d’anévrismes, d’attaques de panique, d’angoisses chroniques, de dépressions, (peut être même cancers…) et de suicides qui peut toucher de plus en plus de personnes prises dans ce tragique malentendu.

Encore une fois, croyez-moi ou non, mais les médicaments (anxiolytiques, tranquillisants, somnifères, antidépresseurs, béta-bloquants, etc…) destinés à maintenir tout le monde dans ce jeu stupide sont allègrement consommés et de plus en plus par les deux extrémités de cette chaine sans fin. A court ou long terme, Winner et Looser participent au même combat et partagent la même fin…

Beaucoup de personnes viennent donc me voir en construisant leur dévalorisation personnelle par comparaison avec ce type de modèles auxquels ils n’arrivent pas à adhérer. Ils se considèrent en manque d’estime d’eux-même car ils n’arrivent pas ou n’arrivent plus à incarner cette représentation d’une réalité humaine de pure surface. Ils pensent être malheureux parce qu’ils ne sont pas ou ne sont plus, comme ceux qui « assurent », « osent », « réussissent », « s’expriment publiquement », « se montrent sur le devant de la scène », « attirent l’attention et le regard », « ne rougissent pas », « n’ont pas d’angoisses », « ne tremble pas », « ne montrent pas leurs émotions », (peut être même ne font-ils pas caca…) etc.

En effet, dans un fantasme complètement irréaliste, le « winner » n’a pas peur, il fonce sans se poser de questions, il ne déprime pas, ne tombe pas malade, n’hésite pas, ne connaît pas l’impuissance, la frustration, il dépasse le stress et surmonte allègrement toutes les difficultés de la vie, il est tout le temps performant et à la hauteur de la situation… autrement dit si moi, humain normal, je ressens toutes ces choses (peurs, doutes, souffrances, tristesse, décalage…), et que je ne les dépasse pas aussi facilement, je passe forcément dans la catégorie dévalorisée.

Pourtant, je persiste et signe, la baisse de l’Estime de Soi ne vient absolument pas du fait que je ressente toutes ces choses intimes, quelquefois incompréhensibles et difficiles, à l’intérieur de moi, sans savoir comment les gérer. Ces phénomènes sont tous des phénomènes émotionnels naturels à tous les humains. Ces phénomènes émotionnels prennent des formes, des détours et des chemins spécifiques à chacun. Ce n’est pas toujours agréable ni facile à vivre, mais ce sont des moments qu’il est nécessaire de traverser et d’accompagner selon des manières et des rythmes qui sont absolument personnels. Et donc, que l’on ne peut comparer au chemin d’un autre. Du coup, le vrai manque d’Estime de Soi provient avant tout de vouloir à tout prix enfermer, dompter, endoctriner, refouler, ces phénomènes naturels en référence implicite ou explicite à un modèle standardisé, normatif et dénué de sens, comme celui du « winner ». Et pourtant ce modèle (et quelques autres du même genre, comme certains diktats sur les normes physiques) ne convient, la plupart du temps, absolument pas à la réalité intime des humains.

La véritable estime de soi n’a rien à voir avec cela. Il ne s’agit surtout pas de ne pas ressentir toutes ces choses, et de les dépasser ou faire disparaître rapidement. Il s’agit au contraire de les écouter, de les apprivoiser et d’apprendre à les assumer le plus profondément possible pour les laisser se transformer et nous transformer par un processus naturel, qui nous amène à réaliser ce que nous sommes réellement au fond de nous-même. Et non pas ce que nous voudrions être, ou ce que nous croyons que nous voudrions être en rapport avec des standards absurdes, complètement inhumains et irréalistes.

Apprivoiser l’Estime de soi !

L’estime de soi, c’est l’estime que l’on se porte à soi même, ou aussi l’acceptation profonde de qui l’on est, de ce que l’on est, sans comparaison avec un modèle extérieur absurde et fermé sur des poncifs bien délimités. En thérapie comme dans la vraie vie, accompagner la véritable Estime de Soi implique d’accepter émotionellement tout ce qui nous vient de l’intérieur, sans jugement. Ce qui veut dire aussi la tristesse, la peur, la honte, le dégout, la dépression, la jalousie, autant que le plaisir, le désir, la joie, l’amour etc… Se donner de l’estime à soi-même, c’est donc respecter et assumer sa tristesse, respecter et assumer sa peur, respecter et assumer son angoisse, respecter et assumer sa dépression et donc apprendre à l’accompagner et l’apprivoiser pour finalement en faire son allié, et non plus un ennemi qu’il faut faire marcher au pas ou faire taire à tout prix.

Rien de ce qui vient de l’intérieur de Soi n’est là par hasard, tout est nécessaire pour se construite une identité et un destin propres qui n’ont pas besoin d’entrer dans des dualités stériles telles que « winner/looser ». Dès que l’on entre dans le respect de Soi, on accède automatiquement aussi au respect de l’autre tel qu’il est, et non comme on voudrait qu’il soit. L’Estime de Soi devient : « Tel que je suis, et non pas tel que l’on voudrait que je sois ».

Le succès et la réussite s’en suivent automatiquement à court ou long terme, et pas selon une comparaison plaquée sur un modèle unique, mais plutôt comme la réussite d’un chemin spécifique à Soi, et donc potentiellement aussi atypique, qui ne peut pas se connaître à l’avance, mais qui se reconnaît au fur et à mesure qu’on en fait l’expérience et qu’on l’apprivoise en le découvrant.

C’est en vivant cela par Soi-même, en ne projetant plus une fausse idée de Soi par le prisme d’une idéologie qui ne convient absolument pas et absolument plus, que nous pouvons advenir à une réalisation intime plus profonde et plus juste, plus adaptée aux aspirations des êtres humains d’aujourd’hui.

Confiance en Soi, Conscience de Soi

Pour continuer sur ce théme, voir les vidéos suivantes…

Confiance en Soi / Conscience de Soi Chap I

Confiance en Soi / Conscience de Soi Chap II

P.A.M

What is Hypnosis?

Work in gentle Hypnosis. Psychotherapy practice. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Psychotherapy practice. At the crossroads of Paris 8, Paris 9, Paris 17 and Paris 18

Get familiar with a natural phenomenon, The Transe and its application in psychotherapy. Let’s talk Hypnosis!

The hypnotic trance is a natural function of the body and mind that accompanies us throughout our lives. It is part of what is called modified forms of consciousness, just like the state of sleep for example. It should be noted that we spend a third of our lives sleeping, thus in a modified state of consciousness. Without realizing it we also spend a lot of day time in a trance, as when we drive or walk intuitively to a habitual and known place, and we arrive at our destination without even realizing it. This is called a modified consciousness state by comparison to the classical awaking consciousness state, which is supposed to be the general reference state. Yet it turns out that if we add up these states of daily trance, sleep and the notion of the Freudian unconscious, it is rather the classical state of consciousness that is a minority in the governance of our lives.

Among these various states of modified consciousness in which one could also rank the Medium Trans and the Shamanic Trans, there is, therefore, a specific field with its own definitions, the Hypnotic trance. As it goes completely unnoticed in our daily lives, it suddenly takes on a very different relief when the phenomenon is used in a therapeutic relationship, and even more impressive in circus show when it occurs in a dimension of entertainment and thus voluntarily rendered « spectacular ». Put in these different settings the phenomenon becomes visible, but often also surprising and incomprehensible to many for lack of habit and conscious practice.

One main point to understand is that the psychotherapist or the show hypnotist, in very different genres, have absolutely no power to create hypnosis. They only use, in consciousness, a phenomenon that with a little practice is accessible to all. Although using it especially in psychotherapy (but also in a good show) will require experience and practice of longer expertise.

The phenomenon fascinates and, by ignorance, can be frightening. Navigation in murky waters for some, revolution of the mind for others, therapy or manipulation, it is time to take a fresh look at this practice, to make the balance between fantasy and reality!

1) Video in English to introduce this strange territory of hypnosis. (English)

2) Then, for my French-speaking friends this time, always to help you clear this strange world of hypnotic trance… Understanding Hypnosis. (french)

3) HYPNOSE, which uses a modified form of consciousness, is now disgraceful in increasingly varied uses of the medical world.  Hypnosis in the medical setting. (french)

4) HYPNOSE – MUSIC in the operating room (french)

It’s possible and it works! 

Qu’est ce que l’Hypnose?

Travail en Hypnose douce. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Familiarisez-vous avec un phénomène naturel, la Transe et son application en psychothérapie. Parlons Hypnose!

La Transe Hypnotique est une fonction naturelle du corps et de l’esprit qui nous accompagne tout au long de notre vie. Elle fait partie de ce que l’on appelle les formes de conscience modifiée, au même titre que l’état de sommeil par exemple. Il est à noter que nous passons un tiers de notre vie à dormir, donc en état de conscience modifiée. Sans nous en rendre compte nous passons aussi beaucoup de temps en état de transe, comme lorsque nous conduisons ou marchons intuitivement vers un lieu habituel et connu, et que nous arrivons à destination sans même nous en être rendu compte. On appelle cela un état de Conscience modifiée par comparaison à l’état de conscience de veille classique qui est supposé être l’état général de référence. Pourtant il s’avère que si on additionne ces états de transe quotidienne, le sommeil et la notion d’inconscient Freudien, il s’avère que c’est plutôt l’état de conscience classique qui est minoritaire dans la gouvernance de notre vie.

Parmi ces différents états de conscience modifiée dans lesquels on pourrait ranger aussi la Transe Médiumnique et la Transe Chamanique, il existe donc une forme à part entière avec ses définitions propres, la Transe Hypnotique. Alors qu’elle passe complètement inaperçue dans notre vie quotidienne, elle prend tout d’un coup un relief très différent lorsque le phénomène est utilisé dans un relation thérapeutique, et plus impressionnante encore lorsqu’elle intervient dans une dimension de spectacle et donc volontairement rendue « spectaculaire ». Mis dans ces différents écrins le phénomène devient visible, mais souvent alors aussi surprenant et incompréhensible par manque d’habitude et de pratique consciente.

Donc le Psychothérapeute ou l’hypnotiseur de spectacle dans des genres très différents, n’ont absolument pas le pouvoir de créer l’hypnose, il ne font qu’utiliser en conscience un phénomène qui avec un peu de pratique est accessible à tous. Ensuite l’utiliser en particulier en psychothérapie va nécessiter une expérience et une pratique de plus longue expertise.

Le phénomène fascine donc et par méconnaissance peut faire peur. Navigation en eaux troubles pour certains, révolution de l’esprit pour d’autres, thérapie ou manipulation, il est temps de jeter un regard neuf sur une pratique, pour faire la part entre fantasme et réalité ! Car l’hypnose, qui utilise une forme d’état modifié de conscience accessible à tous, trouve désormais sa sortie de disgrâce dans des usages de plus en plus variés du monde médical.

Comprendre l’hypnose

L’hypnose en milieu médical

 HYPNOSE & MUSIQUE en salle d’opération

L’hypnose accessible à tous

C’est possible et ça marche! 

Contes pour l’Enfant Intérieur « Gaspard le Hérisson ».

Ecouter l'Enfant intérieur. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Parlez à votre Enfance et votre Enfant Intérieur par le Conte et la Métaphore.

Gaspard, le Hérisson.

Gaspard le Hérisson a un drôle de souci, il dit toujours non, il ne sait pas dire oui. Tous ceux qui l’approchent avalent des pissenlits, ils prennent des pics, jamais de merci. Gaspard n’est pas bavard, il préserve sa vie, ne veut pas faire d’erreur et ne veut pas d’ennui. Se tromper est un tort qu’il ne veut regretter, faire confiance est un luxe qu’il ne peut pas s’acheter. Il a déjà été blessé, et jamais non jamais il n’a recommencé.

Gaspard a peu d’amis, et pas de relations, il ne veut pas s’engager pour faire comme tous ces autres qui un jour s’enfuient et vont l’abandonner. Il avance dans la vie toujours à reculons, se méfiant des attentes et des contre-façons. Sans aucunes projections, il guette les réactions, de dépendre des autres il n’en est pas question. Gaspard le hérisson est rempli de soupçons, il est amer et connaît la chanson, qui dans la nuit le cueille et lui donne des frissons. Son corps est endurci de l’absence de caresses, son coeur est tout meurtri de l’absence de tendresse. Il ne peut rien offrir, il ne peut rien donner, il ne sait plus recevoir alors il encaisse… en silence comme lorsqu’il était petit…

Gaspard est avare, il cache en lui tout ce qu’il a de meilleur, tout ce qui lui fait peur. Jamais il ne parle vraiment, de tous ses pleurs en lui, ses besoins et ses cris, et toutes ses richesses aussi. Il porte dans son coeur une épine, un poison, que seul pourrait comprendre un autre hérisson. Mais personne ne l’approche, ces pointes et ses reproches ont déjà mis en broche ses amours et ses proches. Le voilà seul encore, il avait bien raison, l’amitié et le couple n’ont qu’un seul horizon, la fin est toujours proche, d’une dernière oraison. Enfant, il a connu le conflit et la séparation, des souvenirs effrayants chargés d’émotions qu’il ordonne en dedans, comme seul le fait un Tyran. Tout en lui est classé, trié, rangé, catalogué, il ne peut prendre le risque que quelque chose lui échappe, que quelque chose de nouveau ne le frappe.

Gaspard est sous la chope d’un petit dictateur, qui dirige ses désirs, ses envies et ses peurs. On lui a appris petit que tout est interdit, que Dieu est colérique et que la Loi punit. C’est forcément sa faute, tout le monde en convient, il doit vivre sa peine, ailleurs, ou très très loin. Mais Gaspard n’est plus d’accord. Au cours d’une thérapie, il choisit d’affronter toute sa tyrannie. Il plonge au fond de lui et découvre en son sein, en traversant sa peur, une étonnante surprise, un drôle de petit bambin. Un petit dictateur qui vit dans une prison, avec un casqu’à fleur et des épines en carton, un costume dérisoire, un pantalon trop long. Un petit hérisson qui s’étouffe et gémit, un tendre polisson hagard et démuni. C’est un enfant qui attend, de se voir enfin dans le miroir, comme il est, et non comme il devrait. Comme il joue, comme il danse, comme il chante, et non quelle est sa note, sa médaille ou sa rente. Gaspard décide qu’il est temps de rendre à ce tyran sa liberté d’enfant, et chaque jour il s’en rapproche, de plus en plus longuement.

Depuis peu Gaspard sort de son cafard, il découvre en lui le fripon qui joue, court et s’échappe, qui saute balourd écarlate, en criant des chansons, des jurons et s’éclate. La lumière fredonne et son coeur s’époumone, ses émotions vibrent, sa création résonne, il est temps de vivre et que son coeur chantonne. Il ouvre un oeil nouveau sur tout ce qui fait jour, et s’étonne du retour de l’amour qui l’entoure. Au hasard de rencontres plus heureuses, Gaspard se laisse enfin toucher par une vie plus joyeuse, il ouvre chaleureux la porte de son histoire, et c’est sans peurs et sans doutes qu’il peut alors y voir, en retrouvant sa route maintenant qu’il écoute et qu’il peut enfin croire.

P.A.M

(à lire… « Léon le Lion », Conte pour Enfant Intérieur)

Fear, what's the point?

Tame his fear. Psychotherapy practice. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Psychotherapy practice. At the crossroads of Paris 8, Paris 9, Paris 17 and Paris 18.

Video Mr Ramesh talks to us!

What if we tame this natural phenomenon that is Fear?

Like all human emotions, fear accompanies us throughout our lives. Violent and explosive in its extremes, it can be panic or paralyzing, even phobic. And yet it was above all a little-known ally, pushed into extreme limits for lack of listening and attention.

Just as pain at the tip of a finger informs you of a cut that should be paid attention to in order to give it proper care, fear also informs us in its own way and attracts our attention in an unpleasant but also particularly effective way. No one likes pain, but what would we be without it and without the warnings it provides? It's exactly the same for fear.

When it comes to warning us of a real danger endangering the integrity of our person, such as crossing a highway on foot, or confronting a wild animal, the vital information that fear brings us is obvious. But when it comes to a psychological situation linked to human-to-human relationships, it is no longer necessarily a real objective danger. In fact, in many cases, where the danger is no longer "objective", these are fears that signal us gateways to potential experiences that can, most of the time, lead to possible existential changes. The greater the fear, the more it is an existential evolution of substance, and therefore a necessary passage to important stages of our lives.

Listening and attention are essential here to finally regain the time to tame our fears and no longer control or make them walk in step, lest they take control of ourselves in return …

It's a little video, it's funny, it's just and it's about Fear!

Mr Ramesh

 

La Peur, à quoi ça sert?

Apprivoiser sa Peur. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Et si nous apprivoisions ce phénomène naturel qu’est la Peur?

Comme toutes les émotions humaines, la peur nous accompagne tout au long de notre vie. Violente et explosive dans ses extrêmes, elle peut se faire panique ou paralysante, voire phobique. Et si pourtant il s’agissait avant tout d’une alliée méconnue, poussée dans des retranchements extrêmes par manque d’écoute et d’attention.

De la même manière que la douleur au bout d’un doigt vous informe d’une coupure à laquelle il faudrait prêter attention pour lui donner les soins adéquats, la peur nous informe elle aussi à sa manière et attire notre attention de manière désagréable mais aussi particulièrement efficace. Personne n’aime la douleur, mais que serions-nous sans elle et sans les avertissements qu’elle procure? C’est exactement la même chose pour la peur.

Quand il s’agit de nous prévenir d’un réel danger mettant en risque l’intégrité de notre personne, comme traverser une autoroute à pied, ou affronter un animal sauvage, l’information capitale que la peur nous apporte est évidente. Mais quand il s’agit d’une situation psychologique liée à des relations inter-humaines, il ne s’agit plus forcément d’un réel danger objectif. En fait, dans bien des cas, où le danger n’est plus « objectif », il s’agit alors de peurs qui nous signalent des portes d’entrée sur des expériences potentielles susceptibles, la pluspart du temps, d’entraîner d’éventuels changements existentiels. Plus la peur est importante, plus il s’agit d’une évolution existentielle de fond, donc de passage obligé vers des étapes importantes de notre vie.

Écoute et attention sont ici incontournables pour enfin retrouver le temps d’apprivoiser nos peurs et non plus les contrôler ou les faire marcher au pas, de peur qu’elles ne prennent en retour le contrôle de nous-même…

C’est une petite vidéo, c’est drôle, c’est juste et ça parle de la Peur! (Mr Ramesh)

Et puis, pour aller plus loin, et si vous apprivoisiez votre angoisse?
Amicalement
Pascal Acklin Mehri