La « Méthode » en trois éléments de base, et c’est tout…
1) La Transe
La transe est un état naturel chez l’humain. La transe est perceptible de l’extérieur comme une sorte d’état de présence/absence, à la fois là et pas là, moins conscient de certaines choses de la réalités extérieures, (sociales et matérielles) générales, mais aussi souvent plus présent à d’autres réalités intérieures habituellement moins perceptibles pour les autres comme pour nous même. Il faut savoir qu’en fait, nous sommes souvent et quotidiennement en état de transe sans même nous en apercevoir, c’est ce qui fait que nous pouvons par exemple mener des actions complexes comme rentrer à pied ou en voiture d’un lieux à un autre sans même nous apercevoir comment nous avons fait, sans des fois même nous souvenir que nous l’avons fait. Si on y fait pas attention, ces états de transe passent facilement à la trappe c’est dire qu’ils ne sont pas repérés par la conscience classique.
Donc si nous parlons plus clairement de la conscience comme d’un état de présence, on s’aperçoit que l’on peut s’éveiller à des état de conscience, donc de présence, très variés, par l’expérimentation et l’augmentation de l’attention que l’on porte à ces états.
Le simple fait de prêter attention à votre respiration, et aux états du corps, fait évoluer votre état de conscience, donc votre état de présence et vice et versa. C’est toute l’idée des mouvements de Mind Fullness (Pleine Conscience). Le terme de pleine conscience implique de fait que l’état classique de conscience, de la vie de tous les jours, n’est qu’un état de conscience partiel souvent finalement très peu conscient. C’est ce que l’on constate automatiquement dés que l’on prend le temps de faire plus attention à ce qui se passe en soi-même dans chacune de nos actions. Et c’est ce que nous allons faire, prendre plus conscience du mouvement en y prêtant plus attention. Donc c’est cet état tout doux de transe qui sera le guide de notre intuition
2) Le Mouvement Continu
On bouge, tout le temps sans s’arrêter, la tête, le corps tout entier ou juste une articulation, même un orteil si l’on ne trouve plus quoi faire d’autre. Quelque chose de ce corps doit tout le temps être en mouvement. On bouge, n’importe quoi, une épaule une hanche, mais lentement pour ne pas perdre la « connexion » et pourquoi pas, petit à petit, plus rapidement si on en ressent l’envie, tant qu’on a pas de nouveau le sentiment de s’être égaré encore une fois. S’égarer, c’est perdre la transe, perdre le plaisir de bouger, perdre la concentration à se demander ce qu’on fout là, se sentir ridicule, se juger, c’est donc aussi le retour du mental et de la « volonté », celle qui veut, celle qui pense, celle qui désir un résultat, qui se flagelle de ne pas l’obtenir et qui n’écoute donc plus l’intuition portée par la transe. L’intuition qui est seule guide du mouvement juste, le mouvement suivant auquel on aurait pas pu penser mais qu’on va devoir laisser naître et devenir ce qu’il voudra. Et « s’égarer » ça arrive tout le temps, dans ce travail que je vous propose vous avez rendez vous avec ce moments qui alternent de perte, d’ennui, de doute, de lourdeur, mais aussi les graines parsemées de ci de là de plus en plus souvent, de facilité, d’évidence et de volupté. Donc on s’égare et puis on reprend, on verra bien, et on continu de bouger sauf…
3) La Pause en équilibre étrange
… Sauf quand on fait pause, mais une pause spéciale, celle dont j’ai parlé au sujet de la transe justement. Et ce sont là uniquement des pauses en équilibre improbable, avec des articulations, des membres, un corps dans une position inhabituelle. Une position étrange mais le moins musculaire possible, le moins volontaire possible. On cherche, par essais erreur, comme on peu, jusqu’à ce qu’on trouve, qu’on découvre ou qu’on redécouvre encore une fois cet équilibre qui semble tenir tout seul. C’est là qu’on retrouve l’équilibre avec la transe, qu’on retrouve le chemin après s’être égaré, pour repartir pour quelques secondes, peut être quelques minutes de fluidité renouvelée. Et on accepte l’alternance de tous ces moment ou on y est et puis plus et puis de nouveau, etc… Vous allez devoir apprendre par essais/erreurs, dans votre corps, la différence entre un geste volontaire et un geste intuitif porté par l’ancrage dans la transe. Le goût n’est pas le même, mais quand on a pas l’habitude de prêter attention, impossible de savoir la différence puisqu’on ne sait même pas qu’il peut y avoir une autre manière de vivre et ressentir le geste. Et au départ, quand on a pas encore trouve ce point d’équilibre étrange, cela peut pour certain une navigation à vue dans ce qui semblera un océan d’inconnu…
1), 2), 3) Ce sont l’alternance de ces trois bases et son expérimentation continue qui est le cœur du travail/expérimentation/improvisation de l’Écoute Intuitive du Mouvement en Équilibres Étranges. Vous découvrirez progressivement que cette expérimentation ce situe au carrefour de tous les mouvements possibles car a tout moment à partir d’une pause en équilibre étrange on peut se servir de cette base pour bifurquer vers un geste improvisé d’étirement, de renforcement musculaire ou de danse, et tous les mouvements, toutes les danses peuvent potentiellement émerger a partir de ces points d’ancrage intuitifs. La douceur de l’écoute de l’intuition et le temps que vous prenez pour écouter ce qui vous guide, entraîne un mouvement toujours adapté à la morphologie et aux possibilités du moment, en rapport avec votre age, votre souplesse ou vos rigidités, vos handicaps et vos forces. Votre corps fait ce qu’il sent qu’il peut faire et vous découvrez en live avec lui ce que cette possibilité peut être et peut devenir (car cela peut changer d’un instant à l’autre) sans rien forcer, sans rentrer de force le corps dans des cases pré-pensées qui ne sont pas adaptées pour lui. Le mouvement se tisse et respire dans un geste sur mesure…
